Les Antilles, la suite !

A partir du 1er décembre 2022, la suite reste à créer, à inventer au jour le jour. C’est pas mal quand même, non ?

A lire en dessous, du plus récent au plus ancien…

11 mars 2023. 
Et bien voilà, on dirait que l’aventure tire doucement vers sa fin. 
Plus de projet de navigation, le carême de mars qui amène chaleur, sécheresse et sargasses, et plus le temps d’aller découvrir d’autres îles. Il est temps de tirer sa révérence à ce beau paysage et de retrouver la métropole et son train-train.

Voila encore quelques belles images à moins de 4 milles de la plus grande ville de la Guadeloupe !

Une soudaine inversion de vent rabat des tonnes de sargasses dans la marina Bas du Fort. Ça va devenir invivable, aussi avec Phil on amène le bateau au mouillage de Gosier pour quelques jours.

A l’encre le bateau se place face au vent, qui même faible, le ventile parfaitement. C’est plus compliqué pour le ravitaillement, mais tellement plus agréable. Entre la Soufrière au Sud-ouest, l’îlet Gosier et au loin Marie-Galante au Sud-est, le spectacle est grandiose.

Profiter de chaque minute qui passe avec cette vue est un impératif ! 

Au mouillage de Gosier

24 février 2023 13 h. 
Départ de la marina de Pointe à Pitre destination Jolly Harbour à Antigua. C’est à une centaine de milles en comptant les bords à tirer contre le vent jusqu’à la pointe des Châteaux. 
Nous avions prévu de passer ce point un peu dangereux de jour. Le vent et les vagues ont contrarié ce programme. Pas grave, on a géré comme des chefs ! Sur le dernier bord de près ont a visé le milieu du canal entre la Guadeloupe et la Désirade ; on l’a passé vers 19h30 par une nuit bien éclairée. Le premier quartier de lune bien lumineux était au rendez-vous pour nous permettre de passer sereinement ce cap. 
A partir de là on choque les voiles et on abat direction le sud ouest d’Antigua. La navigation est plus confortable mais néanmoins pas autant que nous l’espérions. L’équipage est globalement un peu nauséeux et certains sont bien malades. C’est le moment des quarts. Presque tout le monde va se coucher. Fanny et moi restons dans le cockpit pour le premier quart de 3 heures, qui se prolonge d’une heure. 
Nous avons en théorie encore 12 heures de navigation depuis le canal de la Désirade, mais finalement nous arrivons à l’entrée du chenal très étroit et peu profond de Jolly Harbour à 5h30, donc de nuit ! 
Décidément ce bateau avance trop vite 😊. On aura mis 10 heures sur ce tronçon à une moyenne de 7 noeuds avec des pointes à 10 noeuds ! 
Avec Phil on est content, mais par prudence on décide de jeter l’encre à l’extérieur de la passe en attendant que le jour se lève franchement. Ça nous laisse le temps de boire un café bien chaud et quelques tartines de pain agrémentées de fromage et de confiture. 
Ça y est le jour est bien là avec le soleil en pleine face. Heureusement que le chenal est parfaitement balisé ; la profondeur varie entre 1,70 à 2 mètres sous la quille, il ne faut pas dévier du chenal ! 
Nous découvrons Jolly Harbour qui nous fait penser à la Floride avec ses petites maisons proprettes en bord de mer, avec pour chacune d’entre elles un bateau amarré au ponton privé. 
C’est « joli » et propre, mais nous découvrirons plus tard que cela ne représente pas du tout le reste de l’île ! 
Le pavillon jaune est bien hissé à bâbord pour demander la libre pratique en attendant l’ouverture de la douane et de l’immigration. 
Le pavillon de « courtoisie »est lui bien hissé à tribord pour honorer la nation qui nous reçoit. « Ça ne mange pas de pain » et ça fait plaisir aux autorités locales – en tout cas c’est ce qu’on espère car on sait la douane et l’immigration très très pointilleux. 
Des l’ouverture des bureaux à 8h, nous présentons tous les papiers réglementaires ainsi que les 6 passeports. Les démarches vont durer une bonne heure et vont nous coûter 85 Dollars EC, soit 29€. 
Ensuite direction les autorités portuaires qui nous placent entre deux bateaux. Manœuvre en marche arrière propre. Nous sommes amarrés à l’avant sur un poteau planté dans l’eau et à l’arrière au ponton. Le coût journalier est de 1,05 Us dollars/pieds, soit 52,50€.

En route pour Antigua
En nav pour Antigua
Arrivée à Jolly Harbour au petit matin
Entrée dans le chenal de Jolly Harbour face au soleil levant
Marina de Jolly Harbour
Marina de Jolly Harbour
Embarquement des paquebots en travaux
Ponton d’amarrage des gros paquebots à Saint John
On décide de bouger vers le mouillage de Green Island

19 février 2023. 
La balade entre la plage des Salines et celle de Petit Havre était vraiment superbe, aussi aujourd’hui bis repetita ! 
C’est toujours aussi beau avec l’océan et sa palette de bleu turquoise et « technique » avec ses pas d’escalade un peu engagés. Il vaut mieux ne pas glisser, car la chute serait douloureuse.
Arrivé à destination, la terrasse du bar resto me tend les bras pour un café.
Après la pause je continue jusqu’à l’anse « À Saint », un kilomètre plus loin. Ce chemin est plus sauvage ; quelques petites anses face aux vagues du large agrémentent ce passage. 
Ça fera une rando de 7km aller-retour.

Anse à Jacques juste derrière la plage de Petit Havre

Préparatifs de l’encas pour la rando 

18 février 2023. 
Défilé de carnaval près de la marina.

14 février 2023. 
Visite du « Saut de l’Acomat ». 
Voilà l’une des nombreuses cascades de Guadeloupe située près de la côte sous le vent de Basse Terre, qui après une petite marche d’approche, avec quand même un pas d’escalade délicat, offre la possibilité de se baigner dans une eau pure et fraîche (mais pas froide). 
Il faut prévoir des chaussons en Néoprène ou des chaussures de rechange à cause du gué à passer pour arriver au lieu de baignade !

13 février 2023. 
Les chutes du Carbet très souvent dans les nuages ne sont pas faciles à programmer ! 
Franchement, prendre le risque d’avoir froid et surtout de se prendre une averse, voire deux ou trois, ne fait pas envie ! 
Aujourd’hui, c’est décidé je fonce vers la première chute (il y en a trois). La météo a l’air clémente, pourvu qu’il ne pleuve pas ! 
Pas de chance, le temps d’arriver sur place en voiture le temps s’est ouvert. Tant pis, on y est, il n’est plus temps de reculer. 
Le départ a été aménagé depuis que c’est devenu un parc régional. L’entrée est payante (7,50€), ce qui peut paraître surprenant, mais au vu de l’extraordinaire aménagement, cela paraît largement justifié. 
Presque tout le parcours est aménagé avec des platelages en pierres et en bois antidérapants ainsi que des marches. Quel travail ! 
Merci et Bravo à ceux qui l’ont fait ! 
Après une heure et demie d’une très difficile progression avec plusieurs pas d’escalade engagés en direction de la première chute, un passage à gué nécessitant de se mouiller les chaussures apparaît. Le bout du chemin n’est pas loin, mais sans chaussures de rechange, je renonce à aller plus loin 😔
C’est décevant, mais sage ! 
Du coup , en redescendant, je bifurque vers la deuxième chute qui offre un très beau spectacle. On ne peut plus s’en approcher depuis que le tremblement de terre de 2004 a détruit le pont suspendu. Mais bon, on l’apercoit quand même de loin ! 
La première chute sera pour une prochaine fois.

Départ aménagé des 2 premières chutes du Carbet. Au loin vue sur le petit Cul de Sac Marin.
Début de la montée, avec les marches en pierres
La cascade en aval de la 1ère chute
Deuxième chute du Carbet au loin.
A cet endroit précis un pont suspendu permettait d’enjamber la cascade, maintenant infranchissable !

12 février 2023. 
Départ de la plage des Salines vers la plage de Petit Havre. Courte randonnée de 5km aller-retour, comme la veille, cependant beaucoup plus difficile ! 
En même temps, certainement la plus belle balade depuis celle de la Soufrière. 
Dès le départ, le sentier monte à l’abri des arbres ; à droite, côté mer, toutes les nuances de bleu s’offrent aux yeux. La lumière éclatante met en valeur les fonds sablonneux du lagon.
Les Kiters, Windsurfers et autres Wingfoilers s’éclatent avec un vent de nord-est « in ». 
Plus loin, le chemin frôle le bord de la falaise déjà élevée au dessus de l’eau turquoise. Heureusement les arbres bien plantés font barrage sur le vide ! 
Tout le long de cette Rando, on ne cesse de monter et descendre avec parfois des passages d’escalade. 
Le passage au niveau de la mer est magnifique. 
Puis vient l’arrivée au dessus de la plage de Petit Havre avec son resto-bar les pieds dans le sable à l’ombre des cocotiers. 
Vraiment un petit paradis !

11 février 2023. 
À partir de la plage des Salines située à quelques encablures de la ville de Gosier, deux randonnées sont possibles. 
A droite – en regardant la mer – vers Saint Félix ou à gauche vers la plage de Petit Havre.
Aujourd’hui ça sera celle qui amène au petit port de pêche de Saint Félix. 
Le chemin très bien balisé est facile (5km aller-retour). Il passe entre mer et champs dans lesquels paissent de belles vaches toujours accompagnées de leurs hérons garde-bœuf blancs. 
Le port de pêche de Saint Félix fait face à la chaîne montagneuse de la Soufrière de l’autre côté du Petit Cul de Sac Marin. 
L’ambiance est très familiale avec quelques restos-bar-terrasse, jeux pour enfants, boulodrome, terrain de basket. C’est « décontracté », agréable et sans prétention !

Plage des Salines à côté de Gosier

6 Février 2023
Très belle séance de kite au spot de l’anse du Belley à côté de Ste Anne, où nous avons avons débuté en 2016 avec le regretté Rudy. 
Premiers sauts de quelques cm au dessus de l’eau ! On l’aura compris ici ce n’est pas moi !

5 février 2023.  
Après avoir emprunté la route de la Traversée qui coupe Basse Terre d’Est en Ouest, on arrive au parc Botanique et Zoologique. 
C’est une merveille tellement bien intégrée à la nature ! 
Le parc est accroché à la colline recouverte d’une forêt dense humide. Tous les arbres, plantes et fleurs tropicales sont représentés ici ; des animaux en voie de disparition sont soignés et nourris dans un habitat respectueux. Ça reste un zoo – ces animaux seraient plus heureux en liberté – cependant la plupart n’ont pas été prélevés dans la nature. Ils proviennent souvent d’un autre parc en vue de reproduction dans un espace semi-naturel.

On déambule sur des platelages en bois fixés au sol ainsi que sur des ponts suspendus entre les arbres. La vue d’en haut est fabuleuse et très amusante. 
Recommandé pour tous publics !

 

3 février 2023
Enfin une voiture pour pouvoir repartir à la découverte de cette île merveilleuse. 
Aujourd’hui la 3ème cascade du Carbet va se montrer après une courte marche d’approche mais semée d’embûches. Beaucoup de boue après 15 mn de montée et surtout une désescalade un peu limite juste avant l’arrivée à la cascade. Il faut environ 3/4 d’heure de marche pour profiter de la cascade, et l’arrivée est spectaculaire 😊.

 

Départ vers la 3ème cascade du Carbet Guadeloupe
De temps en temps des platelages posés sur le sol nous aident à ne pas glisser !
Ici un passage délicat à escalader grâce aux racines d’un arbre…

31 janvier 2023. 
Yolaine et Olivier m’ont proposé de partager leur journée. Ils ont prévu de louer des kayaks à Sainte Rose, côté Grand Cul de Sac Marin ; c’est-à-dire de l’autre côté de la Rivière Salée qui est ce bras de mer entre les deux ailes de papillon de la Guadeloupe ! 
C’est un endroit magique qui est bordé par la plus grande mangrove des Antilles. Cet endroit est protégé ce qui permet à la faune et la flore locales de prospérer. 
On longe d’abord des petites îles verdoyantes à l’abri du vent de Nord-est, puis un passage nous emmène au vent vers une autre petite île remplie d’oiseaux, dont des pélicans et leurs progénitures. Puis on cherche l’embouchure cachée de la rivière « Moustique ». Celle-ci regorge de vie sous marine. 
On pénètre doucement et sans parler dans le tunnel de cette magnifique mangrove de Palétuviers rouges pour ne pas effrayer les animaux. 
On croise un héron cendré !

Phil est un copain de l’équipage du bateau Tara, un Beneteau 50 (15 mètres) qui a participé au Rallye des îles du Soleil.  
Phil me loue une chambre dans son Surfcamp. C’est cool mais le lieu est un peu isolé et nécessite une voiture.  
Il m’emmène à Baie-Mahault où il m’a trouvé une voiture à louer. En y allant il fait un crochet à la marina de Pointe à Pitre pour déposer des pièces de rechange pour le bateau Tara. Et là, Hubert et Renaud, me proposent de skipper le bateau pour une prochaine croisière d’une semaine. 
Hubert retourne en métropole et ne pourra pas assurer la responsabilité de cette croisière.
Une famille de 6 personnes ne connaissant pas la navigation à la voile souhaite découvrir les îles autour de la Guadeloupe. Phil et Renaud seront les 2 équipiers confirmés du bateau de façon à emmener tout le monde en parfaite sécurité.  

6 janvier 2023.
Le programme de navigation est défini par Phil qui a organisé la croisière ; départ de Pointe à Pitre destination Marie-Galante, puis les Îles des Saintes et enfin retour à la marina de Pointe à Pitre. La semaine s’est super bien passée 😎 ; la météo a été clémente ce qui a permis aux croisiéristes de s’amariner rapidement.

Voilà Tara !

A la Marina….
… de Pointe à Pitre
Le carré et la cuisine
La descente
Le carré
La table à cartes
La cuisine en long
A la Marina de PàP
Les 4 cabines doubles
Cabine avant tribord
Cabine avant bâbord
Cabine arrière bâbord
Cabine arrière tribord
Tara au mouillage du Bourg des îles aux Saintes Terre de Haut
Balade dans le bourg des Saintes…
…pour la nouvelle année !
Plage du bourg aux Saintes
Vers le mouillage de Fideling sur Terre de Bas
Plage du Pain de sucre
Mouillage du pain de sucre
Superbe maison face au mouillage du pain de sucre
Mouillage du pain de sucre face à Terre-de-Bas
Pain de sucre aux Saintes
Renaud et Phil…
… merci pour cette expérience

Après la semaine de croisière sur Tara, Phil a loué un bateau à moteur de 200cv pour aller visiter Petite Terre, l’île aux iguanes (c’est un parc naturel protégé, nous n’avons le droit de visiter qu’une des 2 îles, et encore avec une autorisation).
Rdv à 8 heures à la Marina de Saint François pour le départ. 
C’est à 10 Milles nautiques, mais le vent et surtout les vagues sont contre nous ! Il nous faudra plus d’une heure pour arriver dans ce paradis. 
Ça vaut le coup 😎.

Des iguanes à chaque pas ; des oiseaux magnifiques et surtout des tortues, des bébés requins, des barracudas et tellement d’autres poissons extraordinaires dont on ne connaît pas le nom. Le tout visible avec un masque et des palmes à quelques centimètres de soi dans 2 mètres d’eau.

Lagon de Petite Terre à 10 Milles au SE de la Guadeloupe
Petite Terre, les îles aux 10 000 iguanes !
Mouillage entre les îles de Petite Terre

27 décembre 2022. Changement de logement. D’une maison au bord de l‘eau à la sortie de Sainte Anne, je découvre le Surfcamp de Phil en pleine campagne et à 15 mn à pieds de la plage du Bois Jolan. 
La maison est séparée en deux logements très confortables et joliment décorés ; chacun est équipé de deux chambres, une cuisine et une douche. 
La maison est complètement autonome en énergie grâce à des panneaux solaires.

En décembre j’ai repris le kitesurf. Tout n‘est pas perdu, mais c’est physiquement un peu difficile 😯. 
Cela faisait quand même presque 2 ans depuis la dernière session à Meze (voir en dessous) !

Environs de…
…Sainte Anne
Kite à Meze étang de Thau
Avec Nathan

17 décembre 2022.  
Aujourd’hui balade le long de la côte vers le village Pierre et Vacances à 5 km de l’appartement. 
Le temps est incertain, mais on y va au risque de recevoir une averse sous les arbres. Attention aux Mancenilliers !

Une souche de cocotier sculptée !
Vers la Pointe des Châteaux sous les arbres du littoral

16 décembre 2022. 
Aujourd’hui, une petite flemme ! Ça sera une courte balade sur la pointe à Bacchus à l’extrémité de Petit Bourg sur Basse Terre, entre les champs de canne à sucre et le littoral du Petit Cul-de-Sac-Marin. 
Cette petite rando se fait en une heure et offre un panel de paysages à couper le souffle. La terre des chemins est ocre, celle des cultures est riche ; ça se voit à la couleur foncée et à la texture.

Avant de rentrer à Sainte Anne, un petit détour par la ville de Baie-Mahault, où un parcours du patrimoine cher à la population locale y est raconté. 
C’est en effet l’histoire de deux personnages, valeureux résistants à l’armée de Napoléon en 1802, qui est rappelée ici. 
Joseph IGNACE et Louis DELGRES fiers républicains et défenseurs acharnés de l’abolition de l’esclavage se sont battus avec quelques centaines de résistants face à une armée de 3000 hommes venus de métropole pour annuler l’abolition votée par les révolutionnaires de 1789.

Leur maxime « Vivre libre ou mourir » a conduit Louis DELGRES et 300 de ses hommes à se suicider ! 

15 décembre 2022. 
Ce matin rando facile vers la Pointe des Châteaux en Guadeloupe à partir de l’anse à La Gourde. La voiture est garée à l’ombre des arbres non loin de la mer. La trace est bien balisée par des marques jaunes tout le long. 10 km aller-retour entre plages, falaises et savanes du littoral. Le plus souvent à l’ombre des arbres. L’aller est fait par la trace nord et le retour par le sud ; le nord est clairement plus sympa !

Une plage naturiste
Les falaises battues par les vagues de l’océan
La trace nord longe la mer
La trace par le nord
La Croix servant d’amer pour les marins
La Pointe des Châteaux Guadeloupe

13 décembre 2022. 
L’ascension du sommet le plus élevé des petites Antilles est au programme aujourd’hui. Il s’agit de la Soufrière en Guadeloupe !
L’altitude est de 1467 mètres, donc pas trop dur à priori. Toutefois c’est sans compter sur les cailloux et la savane d’altitude qui jalonnent la trace, et surtout sur la météo très capricieuse sur ce sommet.
En moins d’une heure le ciel dégagé peut laisser la place à un épais brouillard, le plus souvent chargé de pluie ; et là, la randonnée peut se transformer en catastrophe ! Aucune visibilité et le chemin se transforme en torrent boueux.
Habituellement le sommet de la Soufrière est dégagé jusqu’à 9-10h le matin, ce qui impose de démarrer vers 6h30-7h maxi pour avoir des chances de profiter de ce parcours en toute sécurité. C’est ce que j’ai fait ce matin, malgré des nuages d’altitude non menaçants. 
Du parking des « Bains jaunes », le sommet se gravit en 1h40 avec quelques arrêts photo. La descente demande autant de temps. Chaque pas doit être contrôlé ; c’est plus dur que certains sommets des Alpes, excepté l’altitude.

Vue sur les Saintes et la Dominique après 20 minutes d’une marche d’approche dans la forêt primaire
Col de l’Echelle 1264 mètres d’altitude
Quand ça déboule du volcan au dessus !
Étroit chemin dans la savane dense après le col
On distingue à peine le chemin dans…
…la savane d’altitude !
C’est fait 😊
Les fumerolles souffrées
Le cratère de la Soufrière Guadeloupe
Fleurs exotiques au sommet !
Des nuages bas commencent à arriver au loin…
…il ne faut pas tarder à redescendre

Sainte Anne Guadeloupe, samedi 10 décembre 2022. 
J’ai eu la chance d’assister au spectacle co-écrit par Alex Virapin et Jules Meary « Bob et moi ».

Alex, sur scène, est tout simplement lumineux, drôle et triste à la fois.  
Jules sur le côté de la scène, lance les morceaux de musique et mîme les paroles – il les connaît aussi bien qu’Alex. Ces deux là sont complices et nous font réfléchir. C’est très réussi.

Bravo !

Courez vite les voir. Ils vont tourner partout en métropole.

Avec Jules à Sainte Anne 😊

9 décembre 2022.
Après huit jours à parcourir la « galette » Marie-Galante, il est temps de rejoindre Sainte Anne en Guadeloupe.

C’est à 21 noeuds de moyenne que la navette nous emmène à Saint François – ça change des 6-7 noeuds en voilier.  
Et oui ça aurait été trop simple d’arriver directement à Sainte Anne !  
Heureusement Marie-Annick m’attend au débarcadère pour me véhiculer jusqu’à l’appart de Laëtitia et Boris. Merci à eux pour me recevoir chez eux et pour l’organisation de la logistique 😊.

Baie de Sainte Anne….
… et sa plage
La vue de l’appart à 5mn de la plage, à pieds !

Du 2 au 9 décembre au 2022.

Après l’aller retour non prévu en Martinique fin novembre (voir en dessous), je découvre Marie-Galante, l’île tranquille.  
Peu de touristes dans cette île de l’archipel de la Guadeloupe découverte par Christophe Colomb en novembre 1493 lors son deuxième voyage aux Antilles. Alors que l’île était habitée depuis des siècles, Colomb en pris possession au nom de ses « Altesses Isabelle 1ère de Castille et Ferdinand II d’Aragon », souverains d’Espagne. 

Tracé Geoportail de la randonnée entre Saint Louis
… et l’Anse Canot
Les arbres…
…la faune sauvage…
…et la faune domestique !
…sur la route du belvédère de Saint Louis, avec les Saintes au fond

Du 27 novembre au 1er décembre 2022.

A peine arrivés de notre transatlantique, qu’un des skippers, propriétaire d’un « Pogo 12,50 » arrivé quelques heures avant nous, nous demande, ainsi qu’à l’organisation du Rallye, si un équipier accepterait de l’accompagner toutes affaires cessantes au Marin, qui est quand même à 120 Milles nautiques de là (220km). En voilier, même rapide, cela demande au moins 17 heures de navigation.  
Arrivés là-bas il faut trouver une solution pour revenir à Saint Louis. Mais aux dires du skipper tout est prévu ; à peine arrivés au Marin une personne va venir prendre l’équipier de façon à ce qu’il rejoigne Fort de France et monte dans le Ferry du retour vers Marie-Galante. 

Mais c’était trop simple. Le diable se cache toujours dans les détails (non dits) !

Après 4 jours de repos à Saint Louis, j’accepte de l’aider. Et nous voilà partis à deux, le dimanche matin 27 novembre 2022 à 4h. La nuit est claire, mais rapidement des nuages sombres s’amoncellent au dessus de l’île de la Dominique,  à 25 Milles au sud de Marie-Galante. Le bateau porte sa grand voile sans ris et le génois ; il avance bien à 7-8 noeuds. Nous avions prévus de passer au vent de la Dominique pour bénéficier du vent de Nord-est annoncé par la météo à 15-20 noeuds.  
A moins de 10 Milles au nord de la Dominique, un grain violent nous tombe dessus. Le jour était tout juste levé, mais le grain a immédiatement obscurci le ciel ; une grosse averse nous arrose jusqu’au slip. La température baisse soudainement et le froid s’installe. Avec ça le vent monte à 35 noeuds, ce qui est encore gérable, sauf que le point de drisse du génois lache  ; il se retrouve à l’eau retenu par ses écoutes. Je barre le bateau qui est devenu ardent, et il faut récupérer le génois qui menace de se déchirer sous la coque. Finalement celui-ci est remonté par le skipper en une demie heure d’efforts et est remplacé par une trinquette. On s’approche dangereusement du nord de l’île, il faut prendre une décision.
On passera sous le vent de l’île par prudence car le vent est encore fort et nous n’avons plus le temps pour contourner le nord de l’île et passer au vent ! On sait qu’on va rallonger le temps de navigation car le vent va tomber a cause du relief de l’île. C’est le cas une heure après ; il faudra démarrer le moteur de temps en temps pour avancer à 4-5 noeuds. Nous longeons ainsi la Dominique jusqu’au canal entre la Dominique et la Martinique. Et là le vent remonte brusquement à 25 noeuds avec des rafales à 30 noeuds. Arrivés sous le vent de la Martinique le vent tombe à 15-20 noeuds et se maintiendra comme ça jusqu’à l’arrivée.  

On arrive enfin au mouillage de Sainte Anne à l’entrée de la baie du Marin à 3h le lundi 28 novembre 2022 ! Soit 23 heures de navigation avec 3 heures de sommeil au compteur.

Mouillage de Sainte Anne Martinique.
Au bar de la marina….
…en attendant le skipper du Pogo 12,50

Arrivés au Marin, rien ne s’est passé « comme prévu ».

Le temps d’aller du mouillage de Sainte Anne à la marina du Marin, il était trop tard pour aller à Fort de France pour attraper le Ferry ! Plus de Ferry ce lundi, pas de Ferry le mardi. Le prochain sera mercredi après-midi mais pas pour Marie-Galante, pour Pointe à Pitre en Guadeloupe ! De là il faudra trouver un autre bateau pour rejoindre Grand Bourg à Marie-Galante et chercher des logements en catastrophe, sans aucune affaire de rechange, c’est pas top. Bien sûr rien se sera pris en charge par le skipper du Pogo qui ne répond pas à mes messages. Sans commentaire !

Marina du Marin…
…en Martinique
Arrivée en Pogo 12,50 à la marina du Marin Martinique

Les 2 jours au Marin seront mis à profit pour visiter ce coin déjà connu.  
Souvenirs, souvenirs…

Un bus m’amène à Sainte Anne. De là un sentier de randonnée de 5km en forêt longe la côte jusqu’à la plage des Salines. Après quelques courses au marché et un café en terrasse face au mouillage, me voilà parti sac au dos à travers bois et marais jusqu’aux Salines.

Au bar de la boulangerie face au mouillage de Sainte Anne en Martinique
Sur le chemin des Salines…
…en Martinique
Plage des Salines en Martinique

De retour (enfin) à Marie-Galante le 1er décembre, visite d’une distillerie au milieu de l’île, avec un superbe parc arboré et un moulin magnifiquement restauré.

Moulin restauré de la distillerie
Calebassier dans le parc de la distillerie

Randonnée à Marie-Galante

Rando bien balisée au départ de Grand Bourg Marie-Galante le long de la côte…
…face à la Dominique puis aux Saintes
..on marche parfois dans des forêts denses
Randonnée entre mer et champs de cannes à sucre
L’arbuste Roucouyer…
…et son fruit le Roucou non comestible dont les graines éloignent les moustiques
Hibiscus tiliaceus ou « Mahot bord de mer » plus joli !
Petit bungalow loué quelques jours…
… dans un petit village en pleine campagne

La principale production de Marie-Galante aux 17ème et 18ème siècles était la canne à sucre. 
Les cannes à sucre étaient coupées par les esclaves jusqu’à l’abolition en 1848.

Au passage il faut se souvenir que les révolutionnaires avaient aboli l’esclavage en 1794 ; malheureusement Napoleon l’a rétabli en 1802 pour des raisons économiques, notamment sous la pression des propriétaires blancs. 
Il a fallu attendre 46 ans de brimades et de souffrances supplémentaires pour que cette population d’esclaves gagnent leur liberté. 
La conséquence directe a été la faillite de pratiquement toutes les sucreries et rhumeries qui ne pouvaient plus produire sans personnels non payés !

Le sucre était obtenu après plusieurs opérations dont le broyage.
Celui-ci était réalisé au 17ème siècle par un système rudimentaire mobilisé par des bœufs. 
Avec le temps et la « modernité » des techniques, les bœufs ont été remplacés par des moulins.
C’est ainsi que Marie-Galante a été nommé l’île aux cent moulins ! 
Quelques uns ont été restaurés au 20ème siècle ; on peut voir quelques restaurations dont l’habitation Roussel-Trianon et l’habitation Murat.

Que de souffrance d’une population africaine exportée de force pour le bénéfice de quelques riches propriétaires blancs !  
Ces restaurations prêtent à réflexion ; le vent hurlant dans ces tours en ruine fait penser aux cris et aux pleurs de ces pauvres personnes mourant prématurément sous les coups de ces brutes complètement déshumanisés.
Tout ça pour du sucre et du rhum !

L’habitation Roussel-Trianon

Ruines de la sucrerie 17ème siècle
Vue sur la Soufrière en Guadeloupe exceptionnellement découverte

L’habitation Murat

Ruines de la sucrerie et les restes rouillés d’une machine à vapeur
La maison du « maître »
Reste du moulin